sexta-feira, 21 de dezembro de 2007

Heinrich Schütz (1585-1672) - Symphoniae Sacrae, op.6 e 10


Depois de um interregno natalício volto à liça com mais um álbum inserido no projecto em curso anterior descrito num qualquer post abaixo. Volto com Schütz e com as "Sinfonias sacras", op.6 e op.10 na versão da Cappella Augustana e direcção de Matteo Messori.

As Symphoniae são consideradas uma das obras-chave da música de Schütz. Foram compostas em três momentos distintos, 1629, 1647 e 1650, Opus 6, 10 e 12 respectivamente. As partes que aqui vos deixo correspondem à opus 6 e 10. Para a opus 12 ver aqui. Como contextualização da figura de Schütz na história da música ocidental deixo-vos este pequeno excerto em francês. Quanto à biografia, uma ida à Wikipédia resolve facilmente o assunto. Espero que gostem.


«Au moment où Heinrich Schütz venait au monde, en 1585, une nouvelle époque de l´histoire musicale connaissait les difficultés de l´enfantement. La tradition contrapuntique, qui soumettait aux lois de la composition la libre interprétation du texte, continuait en Allemagne et en Italie en la personne de ses deux principaux représentants, Roland de Lassus et Palestrina, et de leurs nombreaux disciples. Mais, tant parmi ceux-ci qu´en dehors de leurs rangs, se faisaient jour des tendances individualistes: on commençait à en plus considérer le texte comme un patrimonie commun et sacro-saint mais bien plutôt comme un élément que chacun avait loisir d´interpréter à sa guise, quitte à renoncer, s´il en éprovait le besoin, à la technique du contrepoint. Ainsi s´élabora en Italie durant les années quatre-vingts, en réaction contre la polyphonie du XVIe siècle, la forme extrême de cette nouvelle conception: celle du chant «monodique». Le texte y était confié à une voix soliste, susceptible d´en traduire les inflexions les plus subtiles, l´accompagnement (réduit d´ailleurs le plus souvent au continuo) se soumettant à elle de façon absolue. Polyphonie et monodie, art d´expression essentiellement collective et aspiration à une confession personnelle, sentiment des plus hautes obligations et ardent besoin de liberté, tels furent donc les deux pôles entre lesquels s´accomplit, sans qu´il s´en rendit compte enconre lui-même, l´evolution du jeune Heirich Schütz, mais qui déterminèrent aussi, cette fois en pleine connaissance de cause, les créations de sa maturité, avant de se fondre en une majesteuse et unique synthèse dans l´oeuvre du vieillard.»

Abert, Anna Amalie, «Heinrich Schütz», in Histoire de la musique I, Gallimard, 2001, Vol.2, p.1771


Symphoniae Sacrae

Symphoniae Sacrae, op. 6 (1629)
Concerto 11 - Psaume 34, 1-3 : Benedicam Dominum in omni tempore
Concerto 13 - Samuel II, 19, 4-5 : Fili mi, Absalon
Concerto 18 - Cantiques 4, 16 ; 5-1 : Veni, dilecte mi, in hortum meum
Concerto 20 - Psaume 150, 4 : Jubilate Deo in chordis et organo

Symphoniarum Sacrarum Secunda Pars, op. 10 (1647)
Concerto 26 (Poème de Ludwig Helmbold, 1563) : Von Gott will ich nicht lassen
Concerto 3 - Psaume 8 : Herr, unser Herrscher, wie herrlich ist dein Nam
Concert 4 - Luc I, 46-48, 50-55 : Meine Seele erhebt den Herren
Concerto 8 - Psaume 18, 2-7 : Herzlich lieb hab ich dich, o Herr
Concerto 16 - Psaume 68, 2-4 : Es steh' Gott auf
Concerto 12 - Luc II, 29-32 : Herr, nun lässest du deinen Diener im Frieden fahren
Concerto 10 - Psaume 150 : Lobet den Herrn in seinem Heiligtum
Concerto 27 - Psaume 33, 1-3 : Freuet euch des Herren, ihr Gerechten


Dir. Matteo Messori (& orgue)
Cappella Augustana (Voix et instruments anciens)
Label:Brilliant Classics

Symphoniae Sacrae

[IMG. Rembrandt, «Heinrich Schütz», c. 1635?, Corcoran Gallery of Art, Washington, D.C.]